
Il se défriche dans l’expérience, dénote une présence,
forte des gestes partagés en toute conscience,
LE CHEMIN
du soignant au soigné.
Il est balisé de silences, de souffrances, d’une allégeance
à la responsabilité, à la confiance,
LE CHEMIN
élaboré par les soignantes, les soignants,
vers les soignés, corps abandonné,
pas indifférencié, respecté dans son intégrité morcelée.
Avant que la halte, désignée santé recouvrée,
ne se signale horizon retrouvé,
LE CHEMIN
sera éclairé par mains et par mots,
de celles et ceux pour qui la peau
de l’autre est une bible dont tous les maux,
à défaut d’être connus,
sont la preuve, à nu,
qu’être vivant est une lutte de chaque instant.
Le pouls du temps bat en nous un tempo voyageur,
tantôt rageur, menaçant,
tantôt bonheur, apaisant.
LE CHEMIN
de l’un à l’autre de ces états
est un engagement tenu bon, bel et bon,
par des femmes, des hommes, comme vous et moi.
Elles, eux, veillent sur notre corps,
lui assurent un avenir
le plus intègre possible.
Nous, en notre âme vivante encor’,
pouvons leur dire
que l’allègre cible
ce qui sera le premier mot de notre nouvelle vie :
« MERCI ! ». Et le sourire qui nous lie
au CHEMIN ensemble parcouru
se grave dans une perspective découverte émue.
LE CHEMIN
existe : vous lui assurez à chaque instant un destin.
LE CHEMIN
se révèle : l’éclaire notre faim
d’aller et respirer librement dans son exploration.
Vous êtes, et protégez, notre inspiration.
Allée en paix,
ce CHEMIN ?
Sauf, notre respect :
vous nourrissez chaque grain
de la vie
qui nous est donnée.
(« Donner » : le verbe, pas l’exploitation informatisée !)
Encore, en âme, en projet, en verbes rire et aimer : MERCI ! Jean-Paul KARA-MITCHO